Ariège : troisième terre d'OGM

AGRICULTURE. UN SITE INTERMINISTÉRIEL PROPOSE UN REGISTRE NATIONAL QUI RECENSE LES PARCELLES D'OGM PAR CANTON. IL Y EN AURAIT 88 DANS LE DÉPARTEMENT

L'Ariège occupe le podium. Les OGM (organismes génétiquement modifiés) dans le département représentaient l'an passé 11 % de la surface de maïs plantée. «Ce chiffre place ainsi le département en troisième position après la Haute-Garonne et le Lot et Garonne», souligne François Calvet du CIVAM bio 09. Selon le registre national, publié sur le site interministériel www.ogm.gouv.fr, la plus forte concentration serait sur le canton de Saverdun avec 56 parcelles, puis viennent les cantons du Fossat, de Pamiers, de Mirepoix, de Varilhes et du Mas d'Azil. Ce recensement a été effectué par souci de transparence, suite à un arrêté ministériel du 20 mars. Il dénombre pour chaque canton le nombre et la surface des parcelles cultivées, grâce aux déclarations faîtes par les exploitants agricoles eux-mêmes ou par les entreprises de collecte. C'est cependant une cartographie assez floue que délivre le ministère. Et pour cause : le sujet est extrêmement sensible. En Ariège, il existe une forte opposition face à la culture d'OGM. Ainsi, en avril 2006, le conseil général, le conseil régional et l'ensemble des professionnels agricoles du département ont signé un appel : Ariège, terre sans OGM. « Parmi les trois coopératives agricoles de l'Ariège, signataires de l'appel, une seule est aujourd'hui claire sur ses positions », s'indigne François Calvet, responsable des agriculteurs bio d'Ariège. Les exploitants opposés à la production d'OGM s'inquiètent principalement de la dissémination possible des OGM. « Nos craintes, c'est qu'il soit impossible de séparer les filières OGM des non-OGM et qu'il y ait un risque de pollution. Il est certain que, dès cette année, on ait déjà une pollution au niveau de la récolte, du transport et du stockage », poursuit François Calvet. Toutefois, ce recensement national devrait permettre un meilleur suivi des expérimentations dans les champs. La direction régionale de l'agriculture et de la forêt est ainsi en charge de la mise place d'un protocole de surveillance, qui va veiller aux conséquences des culture.

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