L'IUFM part à Brest, Rennes 2 digère mal

Ville : RENNES

Coup dur pour Rennes 2. Le recteur a tranché en faveur de l'université Bretagne Ouest pour l'intégration de l'IUFM. Une mesure jugée injuste à Rennes. La nouvelle est tombée, hier après-midi, alors que les personnels étaient réunis en assemblée générale pour discuter du projet de réforme des universités. Le recteur a choisi l'université Bretagne Ouest pour l'intégration de l'IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) dans un souci d'aménagement du territoire. C'est la douche froide. Il faut dire que Rennes 2 y croyait avec des arguments scientifiques aiguisés, ses deux équipes de recherche en sciences de l'Education. « On participe de manière efficace à la formation des maîtres. Ce n'est pas le souci de l'excellence qui l'a emporté », souligne Marc Gontard. Il rappelle que l'université Rennes 2 est aussi le plus gros fournisseur de candidats au Capes, d'étudiants qui préparent l'IUFM. Il y avait aussi la proximité : « On va maintenir sur deux sites des services qui auraient pu fusionner. C'est aberrant. Ça ne répond pas à un souci de rationalisation économique. » Les personnels de Rennes 2 étaient confiants « mais quand j'ai vu la procédure traîner, le Medef, qui n'a rien à voir avec la formation des maîtres, intervenir en faveur de Brest, j'ai compris que la décision serait politique », lâche Marc Gontard.
Rennes 2 paye-t-elle son image d'université contestataire et rebelle ? Certains l'affirment déjà. « On a l'impression d'une punition, insiste Philippe Guérin. Pourtant quand Rennes 2 est perturbée dans son fonctionnement, la formation des maîtres n'en souffre jamais. » Damien Belveze, conservateur de la bibliothèque, était prêt à intégrer le fonds de l'IUFM. « Déplacer la direction à Brest alors que le pôle le plus important est à Rennes, c'est du gâchis. On avait des habitudes de travail », relève le délégué Snasub FSU. « Quelle est la logique · » interroge Sébastien Petrus, vice-président étudiant. Le Snesup compte bien aller interroger les élus. « On est sous le coup de l'émotion, confie Jacques Degouys, secrétaire du Snesup. C'est difficile de spéculer. Le recteur n'a pas pris sa décision seul. Mais elle défie la logique. C'est une décision grave pour l'université. » Qui pourrait avoir des répercussions après l'été.
(Agnès LE MORVAN.) - Ma Ville.com 6.07.07 (Ouest France)

© Les infos regionales sont sélectionnées par Groupe I.Com - Agence de contenu éditorial pour sites Web DROITS DE REPRODUCTION ET DE DIFFUSION RESERVES - (Infos-contact : groupe-i.com@wanadoo.fr ) Direction : M. Paulet (Journaliste-Consultant ) et Philippe Ville - Journalistes Max Meyer - Pour toute question, observations, ou infos complémentaires merci de vous adresser directement à groupe-i.com@wanadoo.fr


Paysage France